Linge éphémère
Ateliers de Ventaillac jusqu’au 29 septembre 2019
Invité par les artistes Maurice Auger et Luc Rigal, je propose, dans le jardin de l’espace artistique « Les Ateliers de Ventaillac », une installation aérienne en correspondance avec la spontanéité des peintres, intitulée « Linge éphémère ».
« Mes structures/assemblages sont suspendues à un fil à linge, volontairement soumises aux aléas des intempéries : les branches vont se dégrader et devenir poussière, le fer associé, de par sa dureté, va perdurer, soit dans la nature ou l’esprit des gens. Trois tableaux « Petit linge » complètent l’ensemble.
Le rajout de pinces à linge colorées agit comme un clin d’œil rendant grâce au jeu dans ce monde de brut(e)s.
Profitons de cette métaphore de notre vie, ça ne durera pas… »
Sur son blog de Mediapart, Luc Rigal parle de ma présence dans cette exposition en ces termes (extraits) :
Jean Maureille présente à l’extérieur du bâtiment des objets d’assemblages intrigants, certains sur un de ses murs, d’autres accrochés à un fil…
C’est l’artiste invité, et c’est un ami de longue date… Pendant plusieurs années nous avons présenté nos installations dans notre galerie-vitrine expérimentale « Le Pas de côté », à Cahors, jusqu’en 2017. Il y a une pratique de l’exposition de groupe, en Occitanie, qui répond à un besoin de faire des choses ensemble et à un esprit d’accueil que les occitanistes résument par le terme occitan de conviviença. On pourrait le traduire par « convivialité », avec un sens politique et sensitif plus affirmatif… Depuis ma naissance dans ce pays, j’ai toujours vu les artistes quercynois faire ça.
Jean Maureille, c’est un praticien espiègle et poétique de plusieurs moyens d’expression : objets, découpes, dessins, photos, écriture… C’est un as du décryptage du fonctionnement cérébral visuel ! Et un dévoyeur de la communication professionnelle, dans la façon du trait d’esprit rapide : du witz… Là, il s’agit de branches d’arbres suspendues dans le vide à un fil, dont il apparaît, petit à petit, qu’elles comportent des éléments hétérogènes discrets, mal à propos. Clandestins, on pourrait dire. Des pinces à linge colorées, des tuyaux, des robinets ronds, certains ressemblent à des fleurs… Ce sont comme des signes d’une fonction ou d’une pratique inappropriée, ils indiquent ce que ces branches ne sont pas. Alignées sur leur corde à linge, elles dessinent ensemble des lignes dans le ciel : on se demande ce que ça fout là. Avec les objets de Jean, on se demande toujours ce que ça fout là, dans un premier temps… Voilà. C’est rythmé, très dynamique, ça marche très bien avec les peintures… Je me sens très bien dans cette expo. Je suis bien entouré, vous voyez !… J’étais ravi ! et c’est Kléber qui a organisé tout ça…
En les photographiant sur fond blanc, chaque “linge éphémère” m’est apparu dans sa simplicité graphique :