
Qui est Jean Maureille
Jean Maureille ne magnifie pas les moyens employés, ne fétichise aucune technique préférentielle, aucun résultat. Pour autant son terrain d’exercice privilégié est l’association d’idées, impulsion délivrant la mise à contribution imaginaire du réel, qui le place d’emblée dans la perspective d’une création intempestive, volontiers sarcastique ou iconoclaste, avide des écarts et dévoiements saisis au plus banal. Jean Maureille est un multirécidiviste du détournement dont l’éloquence et la volubilité ne cessent de périmer la morgue convenue des prétentions esthétiques contemporaines faisant florès, plus soucieuses de produire un message que de rejoindre le quotidien. Ses réalisations sont autant de traits d’esprit rétablissant la diversité de la vie dans un monde d’échanges prévus d’avance. Avatars infidèles et polymorphes, elles en exposent l’inflexible cruauté proliférante comme la conversion poétique à portée de main. Un pied de nez, en somme, à l’arraisonnement conditionné et au programme. Pour beaucoup, c’est très embarrassant.
Luc Rigal
Écrits sur Jean
Clarifions. Nous fait du tort l’œuvre de Jean Maureille, brigand moqueur. Instables nous voilà, médusés d’abus pas fiers… Qu’est-ce que c’est ?… Ah mais oui c’est moi, c’est bien moi… et cet autre aussi plus loin c’est moi, encore moi pauvre malheureux… L’un, l’autre en situation juge interprète, regardeur inspecté se pavanant contents bravaches. Epinglés sans pitié si on… Lire la suite
Ils sont maintenant assez nombreux ceux qui, dans la lignée de Marcel Duchamp pratiquent l’art du ready made, ceux qui procèdent par assemblages à la Picasso, ceux qui récupèrent et collent comme Kurt Schwitters, sans parler des Nouveaux réalistes et j’en passe et des meilleurs ! Mais si les suiveurs sont nombreux, les « singes et autres caméléons de l’art » pour reprendre la belle expression de Jean Dubuffet, rares sont ceux qui, conscients du poids du passé et instruits de l’histoire de l’art parviennent à s’affranchir… Lire la suite
Vos objets, Monsieur, demandent une certaine fréquentation. Prenez par exemple « Une surprise à chaque pas » du musée de Cahors. C’est un cube de plâtre reconstitué sur lequel cheminent deux paires de chaussures de ville d’un G.I. Joé peu recyclé. A les voir, ces godasses éternelles et fragiles qui flottent aux limites d’une surface devenue grisâtre, ne valent pas mieux que celles d’un Zénon. Mais, à la différence… Lire la suite