Jean Maureille

Cet ensemble
est surmonté d’ « une balise cœur clignotante »
destinée à nous permettre
de nous repérer et d’émettre un appel.
Cette alerte nous facilite la navigation dans un monde où un populisme
malheureusement très actuel s’oppose à la culture
institutionnelle et cultivée.
Machiavel (1469-1527),
n’aurait-il pas formulé :
« Le XXIe siècle sera populiste ou ne sera pas.»…
Voilà donc un « esprit pop » bien présent… »

Cette installation marque la fin de l’aventure
du « Pas de côté »

J’invite ici
à une promenade artistique
au milieu d’objets
glanés dans nos campagnes,
sculptures-objets,
assemblages d’inspiration surréaliste,
sélectionnés et mis en scène
avec l’aide
du regard complice de Luc Rigal.
Je persiste et signe
ces témoignages
de la traversée du siècle
qui s’articulent autour
d’une roue de bicyclette
au bord de la chute,
référence au célèbre premier readymade
de Marcel Duchamp en 1913.

Le graphisme expressif
s’adjoint à une floraison
de motifs et d’évocations suggestifs parmi lesquels
on reconnaîtra le symbole
de Nuit debout constitué
d’un poing fermé
et d’une main ouverte.
L’exposition s’accompagne
d’un texte critique
de son auteur à voir sur Médiapart :
https://blogs.mediapart.fr/luc-rigal/blog/050916/le-pas-de-cote-12-nuit-debout
 où sont abordés la démocratie directe, la valeur du pouvoir politique local, les perspectives du mouvement. 
Une présentation singulière et dynamique d’un phénomène actuel.

L’esprit surréaliste n’est pas loin
dans cette installation-jardin
aux accents romantiques :
20 structures « ressorts-fleurs »
surgissent
de leurs carrés de verdure
au hasard des cases du carrelage
de la galerie…
« jardin échiquier » en mouvement
où les couleurs jouent
et jaillissent joyeusement
avec une dynamique
furieusement printanière…

sous le regard attentif
d’une chouette malicieuse
aux yeux clignotants
jour et nuit…

Ici, le caractère « tragiloufoque » de ma peinture s’inclut dans une pluralité de manières de représentation : serpentins réticulaires en matière de cartes routières froissées s’extrayant d’un patchwork de mots d’actualité ; pierres et plantes du causse du Quercy dont l’étrangeté de la présence isolée se module en doublures des personnages ; cordelettes de lin parsemées de peintures découpées simulant les branchages de ces chênes qui nous entourent et qui par bien des aspects sont si proches de nous.
Luc Rigal (Commentaires sur mon blog
https://blogs.mediapart.fr/luc-rigal/blog/100516/le-pas-de-cote-11-d-aventures

)

Nous sommes ici interpellés
par une réflexion sur l’espoir
bien nécessaire en ces temps troublés,
soit en résonance
avec les événements récents
qui nous menacent toujours,
soit à titre personnel
pour dominer nos inquiétudes
grandes ou petites.
Avec la note d’humanisme
de plus en plus essentielle
dans notre vie de tous les jours.
Le vert au cœur.

« Écartades ».
Ce néologisme,
créé pour l’occasion,
est issu d’“incartade” :
“écart de conduite, folie”,
selon le Larousse.
Ça exprime bien
ce que probablement
nous nous efforçons d’atteindre
et que nous approuvons,
l’un et l’autre.
Les imposantes toiles libres,
les inventives bûches au sol
et les longues découpes
d’ormeau peintes de Nouyrit
s’accordent avec mes cordes et
mes sensuelles
peintures découpées.
Les intervalles
entre les formes colorées
rythment les espaces de la galerie.

Luc Rigal

L’agencement
des objets-sculptures reliés par
« le fil de la communication »
transporte le passant avec humour
et dérision dans un esprit
surréaliste qui me poursuit
depuis toujours.
L’ensemble baigne
dans l’incertitude et l’ambiguïté
qui interrogent
chacun d’entre nous
dans sa vie quotidienne
désormais surveillée…
Heureusement, au-delà du combat
permanent pour nos libertés,
il nous restera toujours
l’ironie et la pirouette,
ultimes remèdes devant
ces yeux qui nous scrutent
en permanence.
JM

C’est la sixième et dernière exposition
du cycle « Le Cabinet des catastrophes »,
Les parties biomorphiques
dispersées ici et là,
comme des condensés d’accumulation
ou d’association, sont l’expression
d’une certaine accoutumance
à l’angoisse, la fébrilité,
à l’assujettissement contemporain du corps
à la technologie de ces images proliférantes
de type distractives présentes dans
la publicité, la mode et les informations.
Je crois que toutes les catastrophes
dont témoigne notre époque,
malgré leur ampleur
et leur inscription dans nos vies,
sont corrigibles dès lors que croissent
les dispositions propres à y subvenir,
telles que l’aspiration à l’autonomie,
la volonté de coopération
ou le goût de l’émerveillement.
Luc Rigal

Le vert a envahi les fleurs de mon jardin.
Mais pas tout à fait.
A moitié.
Le spectateur a ainsi la liberté
d’imaginer l’autre moitié
des tableaux peints originaux,
récupérés dans des vide-greniers
pour un euro ou deux, sans signature,
ainsi voués à disparaître
et à ne plus être considérés…
La brutalité des télescopages
d’un aplat vert bien actuel
avec la douceur des fleurs peintes
provoque une nouvelle dynamique,
chacun soutenant l’autre
dans son pot,
dans une illusion aux accents
surréalistes.
Même le papillon s’est pris au jeu…

Cette installation a fait l’objet
d’une intervention publique durant
3 journées pendant lesquelles
je proposais à chaque volontaire
de se faire photographier gratuitement
(la photo était offerte)
avec le tableau de son choix.

Cliquez pour agrandir les panneaux :